Conséquences de la tempête de vent du 21 mai 2022
La tempête de vent du 21 mai dernier a causé beaucoup de dommages dans la réserve naturelle du parc régional Val-David/Val-Morin. Plusieurs centaines d’arbres sont tombés. Depuis plusieurs jours, nos équipes d’entretien ainsi que plusieurs bénévoles travaillent à dégager les sentiers de randonnée et de vélo de montagne et à rendre sécuritaires les sites d’escalade de blocs et de parois.
Une partie du bois coupé sera utilisée comme bois de chauffage dans nos chalets d’accueil et nos refuges hivernaux. Par contre, la grande majorité des arbres morts seront laissés sur place, dans la forêt.
À votre prochaine visite au parc, vous verrez des dizaines d’arbres tombés ou partiellement déracinés dans la forêt. Vous verrez aussi des tronçons d’arbres et des branches laissés au sol près des sentiers. En voyant cela, certains trouveront peut-être que ce n’est pas très esthétique. D’autres penseront que le parc n’est pas bien entretenu. En vérité, c’est le contraire. C’est pour l’intégrité écologique de la forêt que nous agissons ainsi.
Une forêt est un écosystème complexe où les arbres sont en relation avec des milliers d’animaux, de plantes et autres organismes vivants. Les composantes de cet écosystème dépendent les uns des autres et les arbres morts sont essentiels à la vie d’une forêt. Par exemple, les cavités qui se forment dans les arbres morts toujours debout (chicots) servent de refuges ou de sites de nidification pour plusieurs oiseaux et petits mammifères comme l’écureuil roux, la chouette rayée, le canard branchu et le petit polatouche. Ensuite, les branchages et les troncs au sol servent de cachettes à plusieurs petits animaux comme des oiseaux forestiers, des salamandres, des escargots, … Le bois mort au sol sert de nourriture à des centaines de champignons, d’insectes et autres microorganismes. La décomposition de ce bois va enrichir le sol de nutriments essentiels à la germination de nouveaux arbres et de plantes herbacées.
Pour toutes ces raisons, et bien plus encore, nous choisissons de laisser à la forêt tous les éléments nécessaires à son cycle de régénération.